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Le perfectionnisme, on en parle?

Le perfectionnisme, on en parle?

On dit qu’il est néfaste. Mais le bon perfectionnisme l’est-il réellement? Comme dans toute chose, il y a le bon et le mauvais, il suffit juste de trouver le bon dosage.

Ne serait-ce pas un moyen défensif qui fait croire qu’en agissant parfaitement, on minimisera ou évitera la souffrance des reproches, des jugements ou de la honte?

Vous savez toutes ces pensées que vous ressentez et vous harcèlent : « La lenteur à laquelle j’apprends les choses, mon envie de rien faire par moment, mon manque de connaissances dans certains domaines… me rende vulnérable. Alors, pour ne pas que vous vous en rendiez compte, je m’active, je passe du temps, trop de temps afin de dissimuler ce qui me fait vraiment honte et ce que je n’ai pas envie de montrer et de raconter. »

Qu’est ce que le perfectionnisme toxique?

  • Vous êtes sur la défensive face aux suggestions ou aux remarques. Les critiques vous ne les supportez pas.
  • Vous ne supportez pas les obstacles.
  • Vous vous emmêlez dans des détails que vous seuls percevez.
  • Vous êtes autocritique avec vous-même à excès.
  • Les succès, vous ne les savourez pas, c’est à peine si vous ne les dénigrez pas car ce n’est pas encore assez bien pour vous.

Les troubles du perfectionnisme.

Et puis viennent ces troubles qui peuvent être :

  • Un stress de plus en plus présent et qui se transformera, peut-être, à un stress chronique.
  • Des troubles alimentaires.
  • De l’anxiété.
  • Un trouble obsessionnel-compulsif.
  • Une peur de l’échec
  • Un sentiment d’insatisfaction constant qui vous empêche de voir tout le chemin que vous avez déjà parcouru.

Les domaines de vie du perfectionnisme.

Et petit à petit, la perfection s’immisce dans tous les domaines de votre vie. Parce que si nous mettons la barre haut avec nous-même, nous la mettons également pour nos enfants, pour notre compagnon/e.

Derrière ce perfectionnisme se cache, souvent, un manque de confiance en soi, d’estime et d’amour de soi, la peur de mal faire, l’idée de ne pas être assez… intelligent, intéressant…, de se sentir inférieur. Alors on se blinde.

Une maison parfaite, un corps parfait, un travail parfait, des amis parfaits, des enfants parfaits, un compagnon/compagne parfait, une vie de rêve en apparence. Les réseaux sociaux nous amènent, en partie, à nous faire croire que c’est la réalité.

Mais quand toute cette perfection se retrouve dans la tempête, que se passe-t-il intérieurement?

Derrière ce perfectionnisme, que se cache-t-il? De quoi auriez-vous besoin pour arriver à un bon dosage?

Les causes du perfectionnisme.

Un vécu dévalorisant pour enfant, la génétique, un facteur socioculturel.

L’enfance : de la pression familiale à la pression sociale.

Des parents trop exigeants pour qui rien n’est jamais assez bien, un mode de pensée rigide, une atmosphère familiale compétitive, des parents avec une faible estime d’eux-mêmes

L’erreur, l’échec sera pour certains, une source de réaction minime ou disproportionnée. Quand la faiblesse n’est pas envisagée, notre système s’insécurise, nous ne savons pas sur quel pied danser. Et le questionnement inconscient de l’estime de soi, de la confiance en soi et de l’amour de soi apparait.

« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».

Oscar Wilde

L’estime de soi : quand la honte, la tristesse, le repli sur soi, la culpabilité, la peur du rejet nous envahit.

Cette blessure, nous la portons en nous. Mais pour une part de nous, c’est l’autre (parents,…) que nous avons également blessé de ne pas avoir été à la hauteur. Comme un rejet, nous nous punissons pour avoir déçu. Un sentiment de honte et de tristesse en nous s’installe de ne pas avoir été à la hauteur des attentes. Parce qu’elle est notre désir et notre besoin le plus profond à ce moment-là? D’être aimé et reconnu.

Alors, nous grandissons, et nous nous faisons la promesse parfois inconsciente de le ou les rendre fière. Les défis avant les plaisirs de la vie?

Et nous nous construisons sur une confiance et une estime de nous, parfois, un peu bancal.

Quand l’engrenage se met en route.

Pour qui? Pourquoi? Quand est-ce que ça sera assez? Et jusqu’où devez-vous aller pour être satisfait?

Nous oublions, souvent, de lever la tête pour voir à quel point la nature nous dit « RALENTIS ». Et nous courons après un challenge et puis un autre sans jamais être réellement nourri par aucun. Une insatisfaction constante née.

Et, à chaque fois que nous sommes proche de la ligne d’arrivé, nous nous imaginons comment ça va être. Mais à l’arrivée, on s’autocritique et on se dit qu’on n’aurait pu mieux faire. Encore mieux, toujours mieux… Et ce que nous avons détesté entendre enfant, c’est finalement enregistré en nous. Une petite voix autocritique qui nous dit : « Tu aurais pu mieux faire… », « Tu peux faire encore plus… ».

Mais comment retrouver la créativité, le plaisir quand nous n’en avons pas eu l’habitude?

« N’est-ce pas dans l’imperfection que la beauté est la plus belle. La nature n’est pas parfaite et pourtant, quand le printemps arrive, elle se pare de ses plus belles couleurs et je n’ai jamais entendu dire qu’elle était imparfaite. Et, pourtant, il nous a fallu patienter, car elle a pris le temps et ça prend du temps de renaître. (de désapprendre pour réapprendre). »

Et si…

Et si nous nous arrêtions quelques minutes pour l’admirer cette nature, pour voir avec nos yeux qu’elle vit, respire et transpire à un rythme tellement plus doux que notre rythme de perfectionniste.

Et si nous nous donnions la bienveillance et la compassion que nous donnerions à un ami.

Et si nous nous fixions des objectifs réalisables avec des moments de plaisir.

Et si nous nous protégions de ces personnes qui nous veulent parfaits.

Nous sommes tous uniques et notre échec d’aujourd’hui ne sera pas notre échec de demain. Devons-nous réellement parler d’échec ou juste de cadeau que la vie nous réserve pour nous donner la chance et l’opportunité d’approfondir et de découvrir d’autres sentiers. L’humain a cette richesse unique de s’émerveiller et de se redonner 1001 chances et nous le pouvons tous.

Et si le but devenait atteignable. Je ne dis pas qu’il ne fait pas viser la lune, mais si vous l’atteignez en apprenant à dire non et à déléguer, en acceptant que la vie est imprévisible, en prenant un peu de plaisir. Réveiller votre créativité.

L’émotion et la beauté ne naissent t’elles pas du plaisir que nous prenons à faire les choses dans l’amour, sans cette épée Damoclès et les « je dois » ou les « il faut ».

Quelques pistes pour un bon dosage de perfectionnisme :

  • Lister sur une feuille les objectifs prioritaires de votre vie et ce que vous avez réellement fait.
  • Accueillir la honte que vous pouvez ressentir, vous apportez de la bienveillance, de la compassion et de l’amour. Se donner la présence que nous offririons à un ami.
  • La cohérence cardiaque pour vous aider à prendre du recul, apprendre à déculpabiliser en cas d’échec, à diminuer l’anxiété, l’angoisse, le stress.
  • Une parole, une phrase qui vous émeut, vous apporte le réconfort. Et votre système s’apaise. Alors, entourez-vous de personnes bienveillantes.

Pour conclure, Oscar Wilde disait : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. » Dites-moi, quand vous regardez les étoiles, ne sont-elles pas remplies de douceur, de magie et d’émerveillement?