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Quand nos piliers s’envolent.

Quand nos piliers s’envolent.

Il y a des êtres que nous rencontrons dans nos vies qui nous construisent, qui nous aiment, qui nous enrichissent de leur amour, de leurs racines.

Des racines si imprégnées dans cette terre. Le départ de nos grands-parents n’est parfois pas juste qu’un décès, c’est une nouvelle étape, une page qui se tourne et une nouvelle à écrire. Sans eux, mais avec ce qu’ils nous ont offert de plus précieux.

Bien sûr, vous me direz, ils sont âgés. Pour certains, en maison de repos, déraciné de leurs maisons, de leur vie, de leurs souvenirs, de leurs villages ou villes natales. Ce déracinement fut si violent pour ma grand-mère qu’une partie d’elle était déjà partie ailleurs, dans ses souvenirs les plus beaux.

Terreau fertile de nos racines.

Lorsque ce dernier souffle de vie emmène leur âme vers un autre voyage, leurs corps enfin reposent pour l’éternité là où la vie les a vu naître.

Pourquoi rendre hommage à des personnalités qui traversent nos vies et pas à ceux qui les nourrissent ?

A toi, Marraine, un dernier hommage à la personne que tu étais et qui par pudeur n’a pas toujours pu exprimer ce qu’elle ressentait.

« Aujourd’hui, une nouvelle page se tourne.

Aujourd’hui, tu nous laisses orphelins du couple que vous formiez avec Bon-Papa.

Est-ce un au revoir ? Mon cœur n’en a pas envie.

Je ne crois pas en la mort, je crois en la magie de la vie et en l’amour. Et l’amour n’est-il pas éternel ?

Aujourd’hui, ton âme est là, autour de ta famille, nous entourant d’amour comme tu l’as toujours fait.

Aujourd’hui, libre de ce corps, tu peux aller où bon te semble. Nous regarder et pouvoir discrètement, veiller sur nous.

A qui sait l’entendre, le voir ou le ressentir, tu seras là. Discrètement, tu nous protègeras et nous entoureras de tout ton amour. Tu viendras sécher nos larmes quand la vie sera difficile pour nous, nous prendre par la main pour nous souvenir que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes une famille.

Et si nous nous égarons, tu nous rappelleras, discrètement nos racines, notre terre ardennaise, ta terre.

Pour conclure ces quelques lignes, j’ai une pensée pour Bon-Papa. Bon papa et toi, vous étiez un tout. Deux opposés que la vie a fait se rencontrer. Toi et ta droiture, Bon-papa et son sourire malicieux.

Quelle chance avons-nous eue de pouvoir être aimé par deux êtres tels que vous.

Des milliers de souvenirs que vous nous avez permis de construire avec vous.

Des souvenirs gorgés d’amour, de rire, de bienveillance, de tendresse, de complicité.

Deux étoiles brilles dans mon cœurs.

Marraine, merci pour l’amour que tu m’as porté et donner à ta manière. »

Une part de moi imagine ton sourire gêné d’écrire quelques mots à ton sujet.

Il n’y a pas de gêne, Marraine, tu as le droit d’être honorée.

Ne dit-on pas que les paroles s’envolent et les écrits restent.